Dominique Dumond et Monty son chien guide :
Invités culture du 23h de France Info mercredi 19 janvier 2022

 

Dominique Dumond dédie un roman éponyme à Monty, son chien guide d’aveugle, dans lequel il raconte la vie d’un personnage dont l’histoire s’inspire de sa propre expérience .

Le livre (17€50) est en vente sur notre siteCOMMANDER

 

On a tendance à dire que le chien est le meilleur ami de l’homme. Et ce n’est pas Dominique Dumond qui dira le contraire. D'ailleurs, c'est pour rendre hommage à son chien guide prénommé Monty, qui l’accompagne dans son quotidien depuis début 2018, qu’il publie un roman éponyme, aux éditions Le Passeur. Dans cet ouvrage, il raconte l’histoire d’Hervé, un homme qui perd la vue et retrouve le chemin du bonheur grâce à un chien qui s’appelle Monty.

 

Tous les copains qui ont des chiens-guides m’ont dit : ‘Tu sais, le premier c’est différent’. Et différent, ça l’a été : les gens l’arrêtent dans la rue, le questionnant sur son animal : "Les gens voient un chien extraordinaire qui fait des choses extraordinaires, on ne vous parle plus de votre handicap", se réjouit Dominique Dumond. Rien de surprenant car Monty n’est pas n’importe quel chien : c’est le 1000ème à avoir été formé à l’École de Chiens Guides de Paris.

 

 

Le Parisien du 31 janvier 2022

 

« Quand on est malvoyant, l’humour noir, ça s’impose », écrit avec malice Dominique Dumond. Depuis l’âge de 20 ans, l’ancien directeur du théâtre des Bouffes-Parisiens a la vue qui baisse. Inexorablement. Jusqu’à l’extinction des feux de sa rampe. Dans la panoplie des parades, la canne et son tac tac tac tac incessant, ou le chien pour guide, sésame des voies et des cœurs. Le graal pour qui veut et peut. Peu d’élus s’en voient attribuer. Pour Dominique, ce fut un Golden à croquer.

Cet « auxiliaire de vue » qui lui a rendu la vie, ou presque, a pour nom Monty. C’est aussi le titre du roman tendre et amusant dans lequel il témoigne de cette expérience intense et heureuse. D’une plume alerte et joueuse – qui connaît l’oiseau le sait volontiers rieur –, il raconte l’espoir et la rencontre, l’apprentissage, les doutes. La joie, pure, de gagner en autonomie, cette sensation de liberté, parfois grisante, de laisser parfois Monty filer dans les rues. Ils se comprennent, il le suit.

Ne dit-on pas avoir une confiance aveugle ? C’est cette relation si belle qui les lie qu’il décrit, aussi, faisant parler les chiens dans des passages un poil fantaisistes, partageant leur attachement à ces maîtres inadaptés. Il fait découvrir, enfin, le dévouement de tous ceux, nombreux, qui travaillent à rendre plus belle la vie grâce à ces vues de chien.

 

Par Sylvain Merle - Le Parisien du 31 janvier 2022

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